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OPERATION CANULAR : phase 1
" L'émission, dans son ensemble, sera vive, rapide, très "clipée".
Nous recevrons des témoins ayant vécu des choses étonnantes, mais toutes absolument véridiques. " Sophie Favier
Mise en place :
Nous, voilà avec une équipe de journalistes-tv vraisemblablement convaincus de la réalité de Destroy-Escort (page gag laissant croire à la location de marginaux à la soirée), quelques entretiens téléphoniques plus loin, Destroy-Escort possède une date de création, des anecdotes et même des clients, tout cela strictement fictif, évidemment...
Selon une tactique bien établie, l'un de nous téléphone pendant que l'autre prend des notes sur ce que le premier dit en fonction des questions du journaliste ; notes qui sont ensuite compilées aux précédentes pour servir de support au coup de fil suivant.
Par la suite, nous prendrons conscience de notre excès de prudence, à vouloir tout noter afin de ne pas nous recouper alors que de l'autre côté rien n'était vérifié, quoiqu'il en soit, ici vous trouverez le résumé de notre zèle.
crobard Une fois, notre histoire bien crédibilisée, nous arrivons à convenir d'une période de tournage en adéquation avec la date prévue pour le plateau, il s'agit de fin février.
Le compte-à-rebours se lance seul, il nous faut trouver un scénario adéquat, convaincre les journalistes que c'est ce scénario qu'il faut filmer et évidement mettre en scène ce scénario idéal.
Encore une fois, sans doute dans une prudence excessive, nous avons proposé plusieurs scénarios (tous complétement bidons) afin qu'ils aient le sentiment d'avoir choisi, sachant que les contraintes imposées par certains scénarios les placeraient de fait hors-course, ici vous trouverez l'ensemble des scénarios proposés.
Comme nous l'espérons le scénario du vernissage de Curt Ega ne met pas plus d'une semaine à être validé, notons d'ailleurs que le nom Curt Ega est volontairement un anagrame de trucage, qu'on ne nous repproche pas d'avoir été fourbes ! ;-)
C'est sans doute à ce moment que c'est joué le plus difficile de cette histoire, il fallait trouver un artiste bidon, 2 faux-punks, une salle adéquate et évidement les "figurants" du vernissage, et c'est aussi à ce moment que les coups de fil "clef" du début sont intervenus, dans une illumination digne des plus grand l'un d'entre eux nous trouva notre premier punk et l'autre dans un éclair de génie nous trouva la salle.
C'est sans doute le plus beau de ce canular, à savoir la véritable aventure humaine qui s'est jouée entre tout ceux qui ont acceptés d'y participer sans vraiment se connaître les uns et les autres et tous dans une réelle conivence malgré tout, notons qu'à ce moment précis, il s'agit de garder le secret pendant plusieurs mois.
Une expo totalement bidon : Nativité par Curt Ega aux Caves Saint-Sabin, 29-02-04
Le faux artiste est le plus facile à trouver, il s'impose de fait en la personne de Zefred que l'on fréquente de longues dates via net et dont la culture et la prestance nous paraissent idéales pour ce type de rôle, pas artiste, ni même acteur, il sera un des pilliers majeurs de notre canular. Artiste bidon au nom d'anagrame de trucage, concepts alambiqués et même oeuvres bidons (élaborées dans notre salon par nos enfants de 2, 6 et 8 ans...).
La salle se trouve assez facilement elle aussi, les superbes Caves Saint-Sabin sont gracieusement mise à notre disposition, dont nous remercions encore le propriétaire pour son investissement dans ce canular.
Reste les 2 punks, le premier sera déjà bien difficile à trouver et c'est finalement le pote d'un pote Vivien Andasse, comédien de son état qui accepte de jouer ce rôle - totalement de composition en ce qui le concerne - , poussant la perfection aux mêmes extrêmes que nous, il accepte d'emblée de se faire une crête pour le jour du reportage : inespéré : un vrai-faux punk !
C'est son enthousiasme qui entrainera à sa suite un autre pote de pote, Benoit Puren, comédien et artiste de rue qui accepte de lui servir de laron et de faire les mêmes efforts esthétiques pour un rôle un peu moins de composition pour lui.
Et pour finir, en forme de clin d'oeil final, nos "figurants" étaient pour la plupart des personnalités de divers courants alternatifs, ici vous trouverez la liste des joyeux lurons qui ont participé à notre farce.
oeuvre bidon Une fois, les rôles principaux distribués, nous avons laissé chacun relativement maitre de s'appropprier son personnage et libre de lui créer une histoire lui donnant une réalité propre, c'est ainsi que le personnage de Curt Ega prend son ampleur, hongrois d'origine, il aura longtemps vécu dans les pays anglophones avant d'être revélé à la vie et donc à l'art par un accident de voiture, vous trouverez l'ensemble des éléments concernant son travail - fictif - ici.
oeuvre bidon
Le matin du 29 février est fébrile, nous voilà avec 1 sac plein de fringues à nous, armés d'une tondeuse et de décoloration à cheveux, prêts à rendre nos 2 faux-punks méconnaisables mais aussi crédibles que possible. faux punk Dimanche 29 février, 11 heures : 2 punks et 2 individus de style classique entrent dans un appartement...
Dimanche 29 février, 13 heures : 4 punks sortent de l'appartement...
Que s'est-il passé ?
( un clic ici pour savoir...)
canular
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Nous arrivons à la salle vers 14 heures, pendant que nous préparons les lieux en vue du vernissage - bidon - (un clic ici pour voir les séquences vidéos ) ; nos 2 faux punks décident d'étreiner leur nouveau look aux alentours de Bastille ( rappelons que pour Vivien cela restera une expérience unique de quelques heures ).
L'après-midi s'enchaine assez vite et il est déjà 18 heures quand arrivent nos premiers "figurants" pour leur débrieffing, afin de conserver un secret plus grand, certains sont venus sans même vraiment savoir à quoi ils participaient, nous leur présentons nos faux-punks et notre faux-artiste, expliquons en quoi consiste leur rôle et déjà il est temps de nous éclipser ( nous ne sommes pas censé être là pour les journalistes ).
Nous passerons la petite heure qui va suivre dans une petite salle secondaire où l'on vient nous voir à tour de rôle pour nous décrire l'ambiance dans le faux vernissage ( un clic ici pour voir les photos ), l'arrivée des journalistes est un mini-séisme, nos 2 faux punks sont sur le pied de guerre, c'est maintenant que tout se joue...
Vivien qui a arrêté de fumer, tire volontairement quelques bouffées sur ma cigarette et c'est véritablement l'estomac au bord des lèvres qu'il entre une bière à la main - une tourtel déshabillée de son étiquette pour l'occasion - prenant à parti les journalistes qui nous avaient fait déplacer plusieurs fois le rendez-vous pour l'interview des punks, justement.
Désatabilisés d'entrée par ce punk plus vrai que vrai, le reportage sera bouclé si vite que sur le coup nous penserons que notre canular a été découvert.
canular canular canular Nous serons rassuré quand le lendemain matin, le journaliste nous dira au téléphone d'un ton mal assuré : "quand nous sommes parti l'un urinait sur le bar et l'autre avait la main en sang, je ne sais pas comment cela s'est terminé"
Et comme nous, nous savions comme ça c'était fini
;-)

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